Lorsque l’on évoque le Larzac avec des personnes d’un certain âge, voir d’un âge certain, immédiatement vient à l’esprit la lutte durant dix ans (1971/1981) des paysans et de ceux qui deviendrons les altermondialistes (et aussi les militantes de la révolution…sexuelle, et oui !), contre l’extension du camp militaire éponyme. Aussi l’on serait loin de s’attendre à voir surgir dix ans plus tard (1991), à proximité immédiate de ce lieu de conflit, un des plus grands temples bouddhiste d’Europe. En effet à quelques kilomètres de Lodève et de la station thermale d'Avène, sur la commune de Roqueredonde, ce centre de retraite bouddhiste prend place en pleine nature.
Le Temple Bouddhiste Lérab Ling, bien plus qu’une curiosité.
Fondé en 1991 par le lama tibétain Sogyal Rinpoché, il à été inauguré par le Dalaï Lama en présence de Carla Bruni, Bernard Kouchner et de Line Renaud, entre autre. Sogyal Rinpoch est un vrai maitre spirituel, lama de tradition Nyingma, exilé en Inde en 1956 pour cause d’invasion chinoise. Après des études en Angleterre ; il part donner son enseignement dans plusieurs pays étrangers, avant de venir fonder le Temple bouddhiste Lerab Ling à Roqueredonde au cœur des magnifiques forets héraultaises. Bien qu’ouvert à tous dans un esprit de dialogue inter-religieux, c’est avant tout un centre de retraite spirituelle semi-close du bouddhisme tibétain, qui peu accueillir prés de 400 étudiants. Depuis 2002 s’y déroulent régulièrement des Forums internationaux qui mettent en relation le Bouddhisme et la Médecine, au travers d’échange entre des lamas et des scientifiques, médecins et psychiatres. La 4° édition s’est tenue en 2013 sur le thème de l’aide thérapeutique que peut apporter la méditation. Les études menées à Lerab Ling axes leurs efforts sur le maintien de la santé, et quand celle-ci défaille les moyens de la rétablir, ou si cela est impossible d’accompagner les mourants. Naturellement ceci dans un esprit de tolérance, de recherche de la paix et de la non-violence.
Un havre de spiritualité au cœur de la nature.
Si le contenu de l’enseignement donné à Lerab Ling est très riche, le « contenant » n’en est pas moins oublié. Le temple est en effet une des plus belles réalisations de l’art bouddhiste tibétain que l’on puisse trouver hors de l’Himalaya. Son nom tibétain signifie « sanctuaire de l’activité éveillée » se qui prouve bien que méditation et vie active ne sont pas incompatibles mais complémentaires, à l’image du traditionnel Ying et Yang de la culture asiatique. Vue de l’extérieur, le temple nous donne l’impression d’avoir été téléporté au cœur des montagnes de l’Himalaya, tant est respecté l’intégration harmonieuse de l’architecture tibétaine dans son écrin de verdure héraultaise. Des milliers de drapeaux de prières accueillent le visiteur au son de leurs claquements. Le temple proprement dit, financé par des dons privés, à été construit et décoré de sculptures et de peintures par des artisans et artistes de tradition bouddhiste tibétaine. Le principal chef d’œuvre de Lérab Ling est la statue du Bouddha Shâkyamuni haute de 7 mètres et pesant 10 tonnes. Elle est la fidèle reproduction de celle de Bodhgayâ en Inde lieu d’Éveil du Bouddha. Milles autres statues plus petites l’entourent, et lui servent de disciples. Des centaines d’autres objets, livres, statues, peintures et reliques sacrées, sauvés des destructions chinoises, on trouvé là un havre de paix. Enfin le Stupa de marbre blanc devant le temple, haut de 4 mètres, accueille en son sein des reliques du Bouddha.
Bien que le centre Lérab Ling reçoive à l’année des étudiants, il n’est ouvert au public que du printemps à l’automne. Les informations sur les horaires et tarifs pour de simples visites, comme pour des retraites personnelles, peuvent être obtenues sur le site «www.lerabling.org ».